19.000 sites archéologiques, 17 monuments classés par l’Unesco…. La Grèce, faut-il le rappeler, est en terme de patrimoine et de culture l’un des pays les plus riches au monde. Mais en temps de crise, la culture n’est plus une priorité.
Le budget de la culture a fondu en trois ans en Grèce. Certains sites sont pillés par des trafiquants d’Antiquité. © Radio France – Mathilde Lemaire
À l’heure de la crise, à l’heure où l’État peine à assurer ses missions premières en matière de santé et d’éducation par exemple, la culture ne semble plus prioritaire. Même si la Grèce est un pays les plus riches du monde à ce niveau là, avec 19.000 sites archéologiques et 17 monuments classés par l’Unesco.
Les conservatoires se vident. Des pièces de très grandes valeurs ont été dérobées dans plusieurs musées où le ministère a licencié l’essentiel des gardiens pour faire des économies. Des sites à ciel ouvert font l’objet de fouilles sauvages et clandestines de la part de trafiquants d’antiquité. Ce sont des réalités aujourd’hui dans cette Grèce en crise.
Les artistes, de leur côté, peinent à se faire payer malgré des cachets revus sérieusement à la baisse. Le tableau est assez sombre. Sans parler des collectionneurs privés qui se séparent en masse de leurs œuvres dans des ventes aux enchères à l’étranger parce qu’ils ont besoin d’argent.
Une vente 100 % grecque a eu lieu chez Drouot il y a deux semaines avec des prix bradés. Des ventes aux enchères du même genre se multiplient depuis plusieurs mois déjà à Londres et New York.